L'émotion qui file
- La rêveuse en orbite
- 25 août
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 oct.
Ce soir, j’ai levé les yeux vers le ciel. Et, comme souvent, c’est lui qui m’a répondu.
Plus aucun bruit. L'obscurité m’encercle piégeant de son ruban invisible mes pensées les plus intimes.
Les émotions défilent au gré des couleurs de ces bandeaux de soie tissés par la nuit.
Tantôt rieuses et facétieuses lorsqu'elles se parent de jaune, tantôt rouge comme le cœur embrasé lorsque c’est la passion qui les domine.
Parfois c’est le noir qui m’emporte lorsque l’émotion se fait plus écrasante.
Au milieu de cette nuit, les étoiles. Autant de point lumineux disséminés dans le ciel me rappelant que je peux me fier et me confier à elles.
Chaque petite lueur perçue de notre frêle planète est porteuse d’un message ou témoin de l’un des moments de ma vie.
Où que je sois, je sais que je peux m’y raccrocher afin de me souvenir d’un moment heureux, ou pour trouver un peu de réconfort les jours où je me sens désemparée.
Ce soir, quand la vie du village s’est enfin apaisée, je me suis assise sur l’ancien puit face à la maison de mes grands-parents, le nez collé dans les étoiles, songeant aux tumultes qui m’attendent prochainement au boulot, à mes amours, à mes attentes profondes vis à vis de cette vie si mouvante et si peu contrôlable.
Cette page blanche qui se profile et qui est source d’autant d’excitation que de peurs que je sais pourtant peu fondées.
Au beau milieu de mes pensées, une magnifique étoile filante déchire le ciel, éclairant la nuit et l’obscurité de mon esprit l’espace de quelques secondes.
Elle m’offre l’opportunité de lui confier un souhait.
Je ferme les yeux et formule en silence ma demande.
Évidemment, je sais bien qu’il ne faut pas que j’attende d’elle un miracle, ni que je vois dans son passage l’expression d’un signe divin auquel je pourrais me raccrocher pieusement, mais je me promets alors de m’employer à voir ce vœu se réaliser.
Comme la pierre la plus précieuse de mon royaume de rêveuse, j’attrape ce souhait et le loge dans mon cœur pour qu’il y soit protégé, nourrissant le doux espoir qu’il sera, qui sait, peut-être exaucé…



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