Sol : 0 - Toi : 1
- La rêveuse en orbite
- 18 sept.
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 9 oct.
Parce qu'à force de tomber, on finit par savoir voler...
Tomber, se ramasser, s’éclater au sol… Voilà bien une notion universelle, humaine, à laquelle personne n’échappe. On y passe tous un jour. Et il y a mille façons de se gaufrer.
On tombe en amour, quand le cœur éclate comme un verre sur le carrelage. Les éclats coupent, le silence devient lourd.
On croit ne jamais pouvoir recoller les morceaux.
Pourtant, avec le temps, les fissures se transforment en veines d’or, comme ces poteries japonaises réparées avec patience.
Alors s’ouvrent d’autres horizons, plus vrais, plus vastes, plus épanouissants.
On tombe en amitié, quand le fil se distend, comme un vêtement usé qu’on ne peut plus rapiécer.
La couture laisse une marque, mais la cicatrice devient un fil lumineux dans lequel d’autres liens viennent se nouer.
Et c’est là qu’apparaissent d’autres visages, d’autres vérités, et surtout, soi-même.
On tombe au travail, quand l’effort ne paie pas, quand l’épuisement ronge, quand la reconnaissance tarde.
Pris dans la roue comme un hamster, on court sans avancer.
Alors la seule façon de s’en sortir, c’est de faire un pas de côté, changer de cap, inventer une autre cadence.
Même au milieu des décombres, on finit par reconstruire, ailleurs, ou autrement.
On tombe dans son corps, quand il plie, quand il fatigue, quand il nous hurle « stop ».
Et on comprend qu’on n’est pas une machine, qu’il faut apprendre à s’écouter autrement, à s’apporter douceur, patience, respect de tes limites.
C’est là que naît une autre forme de force.
Et puis il y a les chutes invisibles, celles que personne ne voit.
Quand le doute devient notre pire bourreau. Quand notre valeur, notre confiance, notre estime s’évaporent et que l’on tombe dans un gouffre silencieux, sans spectateurs.
Il faut du courage pour lâcher prise, pour reprendre des forces, pour s’accepter tel que nous sommes.
Mais il suffit d’une étincelle. Et cette étincelle, on ne le voit pas encore, mais elle dort déjà au fond de nous.
Alors oui, nous tombons. Oui, ça fait mal. Mais le sol n’est pas une fin : c’est notre tremplin.
Alors, quand tu tombes, regarde plus loin...
Regarde la mer : chaque vague s’écrase pour mieux renaître.
Regarde le feu : il s’éteint en cendres, mais c’est de là que repart l’étincelle.
Regarde-toi : tu es de cette trempe-là. Fait pour te relever. Fait pour recommencer.
Prends ton temps, respire, pleure s’il le faut.
Puis redresse-toi, même lentement, même bancal.
Parce qu’à chaque fois que tu te relèves, tu t’apportes la preuve essentielle : celle que tu es vivant.
Et demain, tu verras : tes cicatrices ne sont pas des défaites.
Elles disent : « ici, j’ai chuté, mais je me suis relevé ».
Elles disent : « rien ne m’aura arrêté ». Elles disent : « j’ai avancé ».
Comme de jolis tatouages qui racontent une histoire : ton histoire.



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