À toi, la petite que j’étais...
- La rêveuse en orbite
- 3 oct.
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Dernière mise à jour : 9 oct.
Lettre envoyée à travers le temps. À celle que j’étais, à celle que je suis encore un peu.
La petite fille sur la photo ne le sait pas encore.
Ballon à la main, sourire innocent… elle croit que la vie sera douce.
Elle ignore les tempêtes qui l’attendent, mais aussi qu’elle porte déjà en elle la force qui lui permettra de rester debout.
Ma chère petite,
Je sais que tu te sens souvent seule. Incomprise. Différente. Comme si tu n’avais pas tout à fait ta place, même au sein de ta propre famille.
Tu regardes les autres avec l’impression d’être à part, d’attendre une reconnaissance et l’expression de l’amour de tes parents qui ne vient pas.
Et, même si tu passeras ta vie à courir après, sache que malheureusement tu espèreras en vain.
Alors, très tôt, tu vas apprendre à chercher seule tes réponses.
Tu comprendras que, si les mots ou la tendresse manquent autour de toi, tu pourras puiser ailleurs : dans ton imagination, dans ta rébellion, dans ton envie farouche d’exister pleinement.
Ce ne sera pas simple, mais c’est là que tu commenceras à forger ta force.
Oui, cette injustice laissera des traces. Elle te brisera parfois, mais elle creusera aussi en toi un espace immense pour la sensibilité, la créativité, l’indépendance.
Tu deviendras entière, passionnée, toujours en quête de vérité.
N'oublie jamais que tu ne seras jamais vraiment seule.
Ton frère, si précieux, sera un roc essentiel, discret mais solide.
Tes amis deviendront ta vraie famille, des piliers choisis, sur lesquels tu pourras t’appuyer sans crainte.
Tu verras que d’autres regards sincères se poseront aussi sur toi (pas seulement ceux d’un amour), mais ceux de toutes les personnes capables de te voir vraiment.
Un jour, tu regarderas en arrière et tu comprendras : tu ne seras plus enfermée dans l’attente, mais debout, en mouvement, vivante.
Tu comprendras que chaque moment de solitude, chaque blessure, chaque doute aura façonné la femme que tu es devenue.
Tu reconnaîtras la puissance qui t’habite et la liberté que tu as conquise.
Tu sauras alors que tu n’as jamais été brisée : tu étais en train de te révéler.
Regarde-moi, je suis la preuve que tu as grandi, que tu as trouvé ta lumière malgré l’ombre.
Désormais tu es une femme qui avance, qui choisit, qui vibre, qui vit. Ne doute plus jamais de ta valeur.
Alors, s’il te plaît, sèche tes larmes, je te le promets, on y arrivera.
Avec toute ma tendresse,
L'adulte que tu es devenue.



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